Le retour de la famille royale à Paris.
Le retour de la famille royale est long - 4 jours - et se fait sous une chaleur d'été accablante. Une foule immense accompagne le cortège royal.
22 heures -le 22 juin 1791
À Paris, l'Assemblée constituante, prévenue par Mangin
de l'arrestation de la famille royale, nomme trois commissaires, Antoine Barnave,
Jérôme Pétion de Villeneuve et Charles César de Fay
de La Tour-Maubourg, pour ramener la famille royale à Paris.
23 heures
La famille arrive à Châlons-sur-Marne, où elle couche.
23 juin 1791 - 9 heures
Le cortège royal quitte Châlons-sur-Marne.
13 heures
Les trois députés de l'Assemblée constituante accompagnés
du colonel Mathieu Dumas rejoignent la famille royale à Boursault, près
de Dormans. Ils doivent assurer la sécurité de la famille royale.
Ils couchent à Dormans. À Paris, le club des Cordeliers demande
l'établissement de la République.
24 juin 1791 - 6 heures
Le cortège part pour Paris et s'arrête pour la nuit à Meaux.
À Paris, une pétition signée de 30 000 noms réclame
la République.
25 juin 1791- 7 heures
La famille royale quitte Meaux. A Paris, dès l'aube, une foule immense
prend la direction de Meaux. La ville est inondée de pamphlets violents,
injurieux pour le roi et la reine.
14 heures
Les premiers Parisiens rencontrent la famille à Villeparisis. L'Assemblée
nationale décrète la suspension de Louis XVI.
18 heures
Le cortège royal arrive sur les "nouveaux boulevards" (actuels
boulevards de La Chapelle, Rochechouart, Clichy, etc.). Pour éviter de
trop violentes manifestations, la municipalité a décidé
que les fugitifs feraient le tour de Paris et rentreraient aux Tuileries par
les Champs-Elysées et la place de la Concorde. La Garde nationale forme
une haie, mais la crosse en l'air, comme pour un enterrement. Le silence a été
ordonné : "Quiconque applaudira le roi sera bâtonné,
quiconque l'insultera sera pendu".
La Fayette a interdit toute manifestation de soutien ou de haine.
Lorsque la voiture royale arrive aux Tuileries, la foule se rue sur la berline,
mais ses occupants parviennent à se réfugier dans le palais.
Conséquences
Quinze mois après le 21 juin 1791, le roi est déchu de son titre
royal avec la proclamation de la République (21 septembre 1792), puis
jugé devant la Convention nationale, condamné à mort et
guillotiné le 21 janvier 1793, sort partagé ensuite par Marie-Antoinette
et par Madame Élisabeth, sœur du roi, tandis que lejeune dauphin,
« Louis XVII », meurt dans sa prison du Temple le 8 juin 1795.
Bibliographie.
L’ouvrage de Mona Ozouf : Varennes: la mort de la royauté, paru dans la collection "Les journées qui ont fait la France" est incontournable.
Louis XVI de Bernard Vincent, Gallimard 2006.
Louis XVI, de Jean-Christian Petifils, Perrin, Paris, 2005.
Le roi s'enfuit de Timothy TACKETT ed. La découverte
(2004)
Marie-Antoinette de Evelyne Lever, Fayard, 1993.